vendredi 9 juin 2017

La guerre de Macron contre les fonctionnaires

 Depuis qu’il a démissionné de la Fonction publique, Macron a l’esprit plus libre pour, sans tabou comme disent les libéraux de droite, broyer les fonctionnaires et leur fonction.

Son programme prévoit, dans les cinq ans de son mandat, la suppression de 120 000 postes (à l’occasion du départ en retraite de 500 000 fonctionnaires), le gel du point d’indice pour 2017 et peut-être au-delà, et un point d’indice différent selon que les fonctionnaires appartiendront à la Fonction d’État, à la Fonction hospitalière ou territoriale. Selon la CGT, le fait de scinder la valeur du point d’indice qui sert à calculer la rémunération des fonctionnaires en fonction des versants de la fonction publique font partie des actes qui, s’ils sont posés, constitueront un recul majeur et un point de rupture. L’enjeu pour Macron est de diviser la Fonction publique, pour attaquer les différents secteurs des calendriers différents. Les acquis de la Fonction publique seront cassés en un tournemain.

Á des fins de pure image, Macron a reçu les patrons des confédérations syndicales qui ont accepté ces mondanités qui les ridiculisent. Le patron de la CGT a qualifié de « bonne nouvelle » la modification du calendrier pour l’élaboration du nouveau Code du travail.

Macron estime que le service public coûte « trop cher à l’État » et que le statut de fonctionnaire n’est plus « adéquat ». Il envisage d’ailleurs de supprimer le ministère de la Fonction publique et de rattacher les agents publics à Bercy. Bruno « le renouveau » Le Maire, qui descend des empereurs d’Autriche et des rois de Pologne, les accueillera avec joie.

Pour faire passer la pilule, pour diviser pour mieux régner, il va d’abord s’attaquer au droit du travail privé, puis au statut des fonctionnaires. Á la manœuvre, le ministre Les Républicains Gérarld Darmanin.

Les syndicats de lutte (pas la CFDT, donc) doivent choisir entre les mondanités et les luttes. Une absence d’offensive syndicale débouchera sur une gestion managériale de tous les secteurs publics, comme cela a commencé pour les universités avec la loi Précresse et comme cela s’est poursuivi sous Hollande dans les hôpitaux avec le plan Hirsch. Si les travailleurs n’entrent pas en résistance, le Code du travail s’appliquera intégralement à la Fonction publique et l’État-patron pourra licencier à sa guise, augmenter le temps de travail, précariser à qui mieux mieux.


La guerre de Macron contre les fonctionnaires

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